Elle est souvent décriée par les consommateurs qui empruntent car son coût alourdi le budget « remboursement de crédits » du ménage, mais qu’en est il exactement ?
Est on obligé de la souscrire ?
C’est le code de la consommation qui nous apporte la réponse : Non, on n’est pas obligé de par la loi de souscrire cette garantie, que ce soit pour un prêt immobilier ou pour un crédit à la consommation. Je vois d’ici la réaction des personnes qui remboursent un prêt immo depuis des années et qui se disent : « Je paie depuis des années des dizaines d’euros par mois sans y être obligé alors que le banquier a affirmé que c’était obligatoire ! »
En fait c’est vrai que la loi n’oblige pas les accédants à la propriété à prendre une assurance, mais ce sont les banquiers qui les y obligent. Certes ils ne peuvent pas faire la loi, mais ils ont un droit et ils en profitent. Ils ont le droit d’accepter ou de refuser d’accorder un crédit à quelqu’un sans avoir à justifier pourquoi. Dès lors pour eux l’équation est simple : Ceux qui refuse de souscrire une assurance de prêt immo se voient refuser leur crédit !
Voilà pourquoi ce ne n’est pas obligatoire mais que c’est…..obligatoire quand même. CQFD.
IMPORTANT : Par contre ce qui n’est plus obligatoire depuis peu de temps c’est d’être obligé de prendre l’assurance emprunteur que le banquier propose. Il est autorisé (et nous le recommandons), de prendre une autre assurance, il y a là de fortes économies à faire !
Cette pratique des banques n’est appliquée que pour les crédits immobiliers, il en va différemment pour les crédits à la consommation.
Qu’en est-il pour les crédits à la consommation ?
Pour ceux ci, elle est facultative. Si bien qu’au moment de signer le contrat de crédit conso, la question se pose : « Dois-je couvrir mon crédit avec une assurance ? »
Eh bien, tout dépend de la situation de l’emprunteur et du montant du crédit. Il convient donc de se poser les bonnes questions : »
- Si un accident ou une maladie grave invalidante survient, serais-je toujours capable de rembourser ? » et « Si je décède, qu’adviendra t-il ? »
- La réponse dépend de votre couverture sociale et des assurances annexes que vous avez pu contracter. Si par exemple vous avez par ailleurs une assurance décès invalidité, il est probable que le montant prévu en cas d’invalidité ou de décès couvre le montant du capital restant à payer sur le crédit, c’est ce qu’il faut vérifier. Si c’est le cas, vous même ou vos héritiers ne serez pas dans une situation critique.
Cela dépend aussi du crédit lui même :
- Si son montant n’est pas élevé et vous avez des économies la question peut se poser.
- Si sa durée n’est pas très longue est il vraiment nécessaire de prendre une assurance emprunteur ? Chaque situation est différente.
- On peut aussi raisonner en se disant qu’en cas de gros pépin, il est toujours possible de revendre l’objet qui a justifié le crédit. Si c’est par exemple un véhicule, certes il décote mais au fur et à mesure des remboursements d’échéances le capital restant à rembourser diminue lui aussi …..
Le cas particulier du rachat de crédit à la consommation :
Ce type de crédit est à la fois long à rembourser et d’un montant élevé. Par conséquent il cumule deux des raisons qui justifie le recours à une assurance emprunteur. Dans ce cas, il semble raisonnable d’envisager très sérieusement la question !
Comme toute assurance, la couverture emprunteur peut être considérée comme une perte d’argent si aucun sinistre ne survient pendant le remboursement. Et c’est bien cela qui génère le dilemme au moment de signer un contrat de crédit à la consommation.