Peu importe l’organisme de crédit que vous choisirez pour financer votre votre acquisition immobilière ou votre construction, il exigera forcément que son prêt ait une couverture, autrement dit une assurance emprunteur.
Quelles sont les garanties contenues dans une assurance emprunteur et comment choisir ?
Nous avons déjà publié des articles spécifiques concernant chacune de ces garanties, nous vous les rappelons : ce sont les garanties décès, perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA), que l’ont appelle parfois Invalidité absolue et définitive (IAD), les invalidité totale ou partielle, (IPP) ou (IPT), L’incapacité totale de travail (ITT), et la garantie chômage ou perte d’emploi.
Comment choisir les garanties ?
En fait vous n’avez pas vraiment le choix, ce n’est pas vous qui choisirez la composition de votre couverture de crédit immobilier, c’est la banque. Le système est ainsi fait, le banquier déterminera les garanties que vous devrez obligatoirement prendre, en fonction de ses propres critères et du profil de l’emprunteur (vous).
L’acceptation de cette couverture sera la condition sine qua non de votre accord de prêt. (Eh oui, même si le banquier déclare votre demande de crédit recevable et vous remet une offre de prêt, vous n’aurez cependant jamais le moindre centime si vous n’acceptez pas aussi de l’assurer en respectant ses exigences de couverture) La seule marge de manœuvre que vous ayez, c’est de choisir un degré de couverture supérieur.
Les emprunteurs s’arrête souvent au choix des garanties, mais il faut aussi tenir compte de la quotité.
La quotité est exprimée en pourcentage, bien souvent les organismes de crédit demandent à ce qu’elle soit au minimum de 100%.
Si vous êtes seul emprunteur : Aucun problème, vous serez garanti au maximum quelques soit le sinistre.
En cas de pluralité d’emprunteur : (Le cas le plus courant est le couple), ces 100% devront être répartis, généralement selon la formule 50/50. Dans ce cas en cas de décès de l’un des co-emprunteurs, l’assureur ne remboursera que à la banque que la moitié du capital restant dû. La logique de ce principe étant que le conjoint survivant garde la moitié de la capacité de remboursement.
Attention : Cette solution (50/50) est très souvent choisie car c’est celle que conseille les banquiers. Mais, en ce qui nous concerne nous disons qu’elle n’est valable que si les deux conjoints ont approximativement les mêmes ressources. Car lorsque l’un perçoit des revenus nettement supérieurs à l’autre, et que celui qui a les plus gros revenu décède, un problème se posera alors, un exemple est plus parlant :
Mr et Mme Y ont respectivement des revenus annuels de 15 000 et 30 000 euros. Il choisissent une répartition de quotité de 50/50. Alors que les revenus de Monsieur ne représente que 33% des ressources du ménage. Si Madame décède, il devra assumer 50% des remboursements alors qu’il ne perçoit qu’un tiers des revenus.
Conseils : Choisissez la quotité de l’assurance emprunteur en respectant les proportions des revenus du ménage. Pour en revenir à notre exemple, une quotité de 70% sur la tête de madame et de 30% sur la tête de monsieur nous semble beaucoup plus logique.
Une autre solution (plus couteuse) : Demander une couverture de 200%, c’est à dire à 100% sur chaque tête. De cette manière, en cas de sinistre (décès, PTIA etc), le conjoint survivant n’a plus rien à rembourser.
Dernier conseil : Faites marcher la concurrence !
Ce conseil est valable quelque soit le produit ou le service acheté, mais il prend tout son sens dans ce domaine. En effet les disparités de tarifs entre les assurances (à garanties égales bien sûr) sont énormes. Nous avons vu plus haut que c’est la banque qui décide des garanties minimales devant être souscrites. Mais ce qu’elle ne vous dira sans doute pas c’est que vous pouvez assurer votre crédit immobilier ou vous voulez. (Pas seulement avec leur assurance groupe).
Depuis quelques mois, il est en effet possible de s’assurer ailleurs, c’est à dire avec un assureur individuel qui vous proposera un tarif en fonction des garanties demandées par la banques. C’est ce que l’on appelle une délégation d’assurance. Certains ménages y ayant eu recours ont ainsi pu économiser plus de 50 euros par mois, ce qui est loin d’être négligeable.